Le tri est entré dans notre quotidien et sa pratique s’ancre au fil des années. Nous trions plus que nos parents et moins que nos enfants. Mais il est important pour tous de se rappeler pourquoi ces gestes sont essentiels. Sur le territoire du Select’om, lorsque vous triez un déchet vous permettez son recyclage ou sa valorisation. Trié, un déchet devient une ressource.

Qu’est-ce que le tri ?

Le tri des déchets regroupe toutes les actions consistant à séparer et récupérer les déchets selon leur nature pour les valoriser et ainsi réduire au maximum la quantité de déchets ménagers résiduels*, non recyclables. Ce sont des gestes quotidiens, faits par tous, pour tous.

*Déchets ménagers résiduels : part des déchets d’ordures ménagères qui reste après la collecte sélective.

À quoi ça sert ?

Économiser, limiter notre impact environnemental, éviter de produire des déchets non recyclables… Le tri sélectif est bénéfique à plusieurs titres. Pour nos enfants, pour notre ville, pour notre environnement et notre nature, et surtout pour notre budget.
Le tri est ainsi l’affaire de tous ! Votre geste de tri contribue à économiser des ressources naturelles, à éviter le gaspillage et à limiter les pollutions.
Alors continuons à trier toujours plus d’emballages et de déchets pour protéger ensemble notre environnement.

Éviter le gaspillage

En triant nos déchets nous luttons activement contre le gaspillage. Jeter un emballage dans le bac de tri contribue à éviter le gaspillage, car une fois recyclé, un emballage sert à fabriquer de nouveaux objets. Le plastique recyclé sert à la fabrication de multitude d’objets : de nouvelles bouteilles, des jouets, des vêtements, des couettes, des tuyaux… Avec le verre, ce sont des bouteilles, des pots et des bocaux qui sont récréés. L’acier et l’aluminium sont fondus pour former des pièces de voiture, des radiateurs… Et le papier-carton sert à fabriquer d’autres objets ou emballages en papier-carton !

affiche donnant des conseils pour éviter le gaspillage

© Select’om

Limiter les pollutions

En recyclant les déchets, une partie des pollutions (de l’air, de l’eau ou des sols) dues à l’extraction de ressources naturelles, à leur transport et à la fabrication des produits est évitée. Par exemple : l’émission de gaz carbonique due au transport des matières premières (qui viennent parfois de très loin) et aux activités industrielles participe à l’augmentation de l’effet de serre et donc au réchauffement de la planète. Ce que nous devons à tout prix éviter ! Recycler permet de limiter ces émissions et de protéger notre vie.

Économiser les ressources naturelles

Les emballages en plastique, en papier/carton, en verre sont fabriqués à partir de ressources naturelles issues de notre planète, comme le pétrole brut, le bois, le sable… Dont une partie est non renouvelable. Le tri des déchets et le recyclage permettent, avant tout, d’économiser des ressources naturelles. Au lieu d’extraire de nouvelles ressources du sol ou du sous-sol de la Terre (sable, pétrole…), on utilise de la matière existante (comme celle des emballages) pour produire de nouveaux objets et emballages. Grâce à votre geste de tri, c’est 3,334 millions de tonnes d’emballages qui ont été triés par les Français et recyclés en 2016. Cela représente l’équivalent de 2,1 millions de tonne de CO2 évitées.

affiche informant que le tri sélectif permet d'économiser des ressources naturelles non renouvelables

© Select’om

Que dit la loi ?

La réglementation française prévoit un certain nombre de précautions à prendre pour assurer une bonne gestion des déchets, en protégeant l’environnement et la santé humaine.
Le terme de « gestion des déchets » englobe, de manière générale, toute activité participant à l’organisation de la prise en charge des déchets depuis leur production jusqu’à leur traitement final. Elle inclut notamment les activités de collecte, transport, négoce, courtage, et traitement – valorisation ou élimination – des déchets.
Chacune de ces activités est encadrée à des règles décrites dans le code de l’environnement, et chaque acteur est soumis à plusieurs obligations.

Ministère de la transition écologique et solidaire.

La date du 15 juillet 1975 marque la première pierre des lois et réglementation sur la gestion des déchets. Cette loi cadre le principe du pollueur payeur et de la gestion globale des déchets. Elle définit notamment :

  • de prévenir ou réduire la production et la nocivité des déchets, notamment en agissant sur la fabrication et sur la distribution des produits;
  • d’organiser le transport des déchets et de le limiter en distance et en volume;
  • de valoriser les déchets par réemploi, recyclage ou toute autre action visant à obtenir à partir des déchets des matériaux réutilisables ou de l’énergie;
  • d’assurer l’information du public sur les effets pour l’environnement et la santé publique des opérations de production et d’élimination des déchets, sous réserve des règles de confidentialité prévues par la loi, ainsi que sur les mesures destinées à en prévenir ou à en compenser les effets préjudiciables.

D’autre part, cette loi pose également la définition du mot déchet : « Est un déchet au sens de la présente loi tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon. »

La Loi n° 92-646 du 13 juillet 1992 relative à l’élimination des déchets ainsi qu’aux installations classées pour la protection de l’environnement est instaurée. Cette loi prévoit de réserver la mise en décharge aux seuls déchets ultimes, à compter du 1er juillet 2002. La loi comporte notamment trois définitions qui seront utiles par la suite :

  • la valorisation des déchets. Le mot apparaît pour la première fois dans la loi française. La valorisation des déchets consiste dans « le réemploi, le recyclage ou toute autre action visant à obtenir, à partir de déchets, des matériaux réutilisables ou de l’énergie »;
  • les déchets industriels spéciaux qui, en raison de leur propriétés dangereuses figurent sur une liste fixée par décret, et ne peuvent être déposés dans des installations de stockage recevant d’autres catégories de déchets;
  • les déchets ultimes qui sont « les déchets résultant ou non du traitement d’un déchet qui n’est plus susceptible d’être traité dans des conditions techniques et économiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de son caractère polluant et dangereux ».

Plusieurs circulaires ont complété cette loi et notamment « circulaire Voynet » de 1998. Ce texte donne la priorité à la valorisation en favorisant le recyclage et le compostage.

L’année 1996 marque le début du lancement des plans d’éliminations des déchets ménagers avec notamment le Décret n° 96-1008 du 18 novembre 1996 relatif aux plans d’élimination des déchets ménagers.
En 1998, une circulaire du ministre de l’environnement marque la mise en œuvre des plans départementaux d’élimination des déchets ménagers et assimilés.
Puis vient le temps du Grenelle de l’environnement, la loi dite « Grenelle 1 » (LOI 2009-967) du 3 août 2009 a remis au premier plan la prévention des déchets mais axe ses actions sur le taux de recyclage. Cette loi fixe les objectifs suivants :

  • réduire la production d’ordures ménagères et assimilées de 7 % par habitant pendant les cinq prochaines années;
  • augmenter le recyclage matière et organique afin d’orienter vers ces filières un taux de 35 % en 2012 et 45 % en 2015 de déchets ménagers et assimilés contre 24 % en 2004, ce taux étant porté à 75 % dès 2012 pour les déchets d’emballages ménagers et les déchets banals des entreprises.

Et également, améliorer la gestion des déchets organiques en favorisant en priorité la gestion de proximité de ces derniers, avec le compostage domestique et de proximité, et ensuite la méthanisation et le compostage de la fraction fermentescible des déchets ménagers et plus particulièrement celle des déchets des gros producteurs collectés séparément pour assurer notamment la qualité environnementale, sanitaire et agronomique des composts et la traçabilité de leur retour au sol.
« La loi Grenelle 2 du 13 juillet 2010, dite loi « Grenelle 2 », prévoit la définition d’un programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés (PLPDMA) au plus tard au 1er janvier 2012 par les collectivités territoriales responsables de la collecte ou du traitement des déchets ménagers et assimilés. Ces PLPDMA incluent des objectifs de réduction des quantités de déchets et les mesures mises en place pour les atteindre. » (Source ADEME)

En 2015, la Loi n°2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte est venu compléter le dispositif en vigueur en fixant les objectifs suivants :

  • réduire de 50 % la quantité de déchets mis en décharge à l’horizon 2025;
  • lutter contre les gaspillages et de promouvoir l’économie circulaire, en particulier en visant le découplage progressif entre la croissance économique et la consommation de matières premières, en développant le tri à la source (notamment des déchets alimentaires et des déchets des entreprises) et les filières de recyclage et de valorisation (par exemple dans le secteur du bâtiment).

En 2018, la feuille de route du gouvernement pour une économie 100% circulaire laisse présager que de nouvelles mesures vont être mises en place pour :

  • plus de simplification du geste de tri;
  • favoriser le recyclage et le réemploi;
  • augmenter les quantités de déchets recyclables collectés;
  • rendre la valorisation des déchets moins chère en adaptant la fiscalité;
  • étendre le principe pollueur/payeur à de nouveaux produits;
  • promouvoir le réemploi, de réutilisation et de réparation en fixant des objectifs clés;
  • limiter la consommation des ressources des entreprises…

Vous n’êtes pas encore convaincu ?

Prenez le temps de lire l’article « Trier préserve l’environnement ».

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